Les français et la médecine thermale

Tout savoir sur l'histoire
des Thermes du Domaine de Marlioz









Une histoire vieille de 200 ans
Inauguration le 3 août 1861
Les Thermes du Domaine de Marlioz, construit à l'initiative du propriétaire du domaine, Barthélémy Billet, négociant à Madrid, fut inauguré le 3 août 1861. La gestion en fut confiée à Alphonse Mottet. En 1860, l'empereur Napoléon III et son épouse Eugénie étaient venus à Marlioz, l'effet curatif des sources étant connu depuis 1820. Après son rachat par Paul Bernascon en 1892, l'édifice fut agrandi et les installations furent perfectionnées, sous la direction de Lathoud, architecte lauréat de l'Institut. L'ensemble fut à nouveau rénové en 1927, mais devenu vétuste, il fut démoli et reconstruit en 1981 selon les plans dressés par l'Atelier Gambert ; seule fut conservée la façade occidentale du corps central.

Une eau parmi les plus sulfureuses
de France
L'eau de Marlioz fait partie des eaux des plus sulfureuses de France. Il suffit pour cela de mettre en regard la quantité de soufre des eaux de Marlioz. C'est d'ailleurs dans un ouvrage du 19e siècle qu'on cite l'eau de Marlioz à l'ordre de premier rang parmi les eaux sulfureuses de France.


Nos différentes sources
au fil des années

Esculape (1822)
Cette source fut découverte et dénommée source d'Esculape, en 1822, par un espagnol, le chevalier de Gimbernat, chimiste et membre de l'Académie des sciences de Munich. Auparavant, ces eaux sulfureuses s'écoulaient dans un ruisseau qui traversait le domaine ; elles étaient déjà utilisées de manière empirique par les paysans du voisinage pour soigner les goitres et les herpès. La source fut analysée, en 1838, par le chimiste Joseph Bonjean ; son intérêt ayant été démontré, l'exploitation pu commencer avec la construction d'une buvette. L'eau, à 14°, est considérée comme la plus riche en soufre de toutes les stations françaises.

Bonjean (1857)
Cette source fut inaugurée officiellement le 3 août 1857 et fut baptisée du nom du pharmacien et chimiste de Chambéry, Joseph Bonjean, auteur de nombreuses recherches et analyses sur les eaux de Marlioz.
Le griffon de la source était protégé par un bâtiment de plan circulaire, en pierre de taille, couvert par un toit en terrasse garni de végétation. Un appentis en treillage demi-circulaire était adossé à ce premier édicule. Actuellement, la source est abritée par un petit bâtiment de plan carré, couvert d'un toit à deux versants.

Adélaide (1850)
L'aménagement de cette souce froide fut inauguré en juin 1850 et le propriétaire du domaine, André Regaud, lui donna le nom d'Adélaïde en hommage à son épouse. L'eau de cette source était plus précisément utilisée en inhalation.
Le griffon de la source était abrité par un édicule de plan hexagonal dont le toit conique, couvert de chaume, était supporté par des poteaux en bois.

Ariana (1992)
Le forage Ariana a été réalisé en 1992. Le but de ce forage était de sécuriser l'alimentation de l'établissement thermal aussi bien d'un point de vue qualitatif que quantitatif. Le forage fait 230 m de de profondeur, Il a été foré avec la technique du marteau fond de trou. L'eau est captée entre 170 et 230 m de profondeur. La physico chimie de l'eau d'Ariana est proche de celle des sources à savoir des eaux bicarbonatées sodiques sulfureuses; sa température est de 17°C. Le débit autorisé d'exploitation est de 8 m3/h. Son débit ayant fortement baissé depuis 1992, l'établissement l'a utilisé jusque fin 2022
Notre nouvelle source Hygie
à l'effigie de la déesse de la santé, de la propreté et de l'hygiène
Il est le successeur du forage Ariana et alimente depuis le 17 Avril 2023 l'établissement Thermal. Il a été foré au rotary jusqu'à 496m de profondeur. Les venues d'eau alimentant l'ouvrage sont situées entre 320 et 360 m de profondeur. Il jaillit une eau à 23 °C avec un débit artésien de 15 m3/h. L'eau est deux fois plus minéralisée que celle du forage Ariana.
Le forage Hygie a été dénommé ainsi en référence à la mythologie grecque. Hygie est en effet la déesse de la santé, de la propreté et de l'hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive.

